Les Katas

"Le nanatsu no kata, créé par Tokio Hirano, comporte deux séries. La première série s’appelle omote, la deuxième ura. Toutes deux comportent sept mouvements. Hirano s’est inspiré, pour développer ce kata, de la puissance de la mer et des différentes formes que celle-ci prend lorqu’elle s’écoule ou rencontre un obstacle.

"Le itsutsu no kata est le dernier kata créé par Jigoro Kano. C’est un kata court, épuré et d’une grande simplicité. Les cinq mouvements qui le constituent portent l’essentiel du judo originel de Kano. Par des éléments simples comme la poussée, le hissé, la spirale, le retour et l’effacement, ce kata donne au pratiquant une forme de corps basée sur la non-opposition.

L’un des aspects centraux de l’itsutsu no kata est l’efficacité des projections de Tori obtenue dans une utilisation minimale du kumi kata. Au point que Tori réalise la dernière projection sans prendre contact avec Uke."

"Le ju no kata, créé par Jigoro Kano, comporte trois séries de cinq mouvements, qui se donnent comme des «enseignements». Et en effet, ce kata, exigeant une attention au partenaire plus importante qu’à l’accoutumée, possède une dimension éducative particulière.

"Le koshiki no kata est hérité de l’école de jujutsu Kito ryu. Il est constitué de différentes techniques utilisées par les samouraïs au cours de l’époque médiévale et jusqu’à l’ère moderne Meiji, au milieu du XIXe siècle. Ce kata offre l’image d’un combat entre deux samouraïs au bord d’une falaise. Les deux combattants portent une armure qui les contraint à un déplacement lent et maîtrisé. À chaque attaque, l’assaillant tente de jeter l’autre dans le précipice. Le samouraï attaqué esquive et contrôle l’attaque, et amène son assaillant jusqu’au bord de la falaise, où il lui laisse la possibilité d’échapper à la chute fatale. Attaque après attaque, le danger s’accentue, jusqu’à la dernière technique, à l’issue de laquelle l’attaquant est projeté du haut de la falaise.

"Le kime no kata comporte deux séries. La première série, idori, signifie « être là, prêt à prendre ». La deuxième série, tachi ai, signifie « être présent ». Ces deux termes sont les seules indications données pour décrire le travail de Tori, les noms des techniques utilisées à l’intérieur de ces deux séries décrivant ensuite les attaques de Uke (qui est, fait exceptionnel, armé d’un poignard et d’un sabre).

Tori esquive avec son corps les attaques successives de Uke, sans jamais chercher à les dévier de leur trajectoire initiale. Par l’exécution de cette esquive, il se place