Autonome : mot clé dans notre pratique – FIAJ, Fédération International Autonome de Junomichi.

L’autonomie, en général, est définie comme étant la faculté d'agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduite, sa propre loi. L'autonomie, sachant qu'elle est à l'origine de sa propre création, est capable de s'interroger en permanence sur la validité de ses institutions, de ses lois, de ses normes, et par suite, de les transformer.

 

Cette autonomie peut se construire à partir de l'éducation. 

Quand I. Corréa nous a invités à poursuivre l’étude de la voie douce, il ne s’agissait pas de reproduire un modèle de pratique tel que proposé au Japon par J. KANŌ, comme un idéal vers lequel il faut tendre. Sa recherche permanente nous à conduit à considérer la pratique du junomichi comme un processus permanent de création de sens, qui n’est possible que dans une situation où chacun, à sa manière, effectue un travail de recherche individuel et le partage collectivement.

Ce qui fait que la poursuite du junomichi n’est pas automatique. Elle nécessite un engagement des pratiquants pour offrir un cadre pour la pratique qui facilite l’accession individuelle et collective à cette autonomie. Ces questionnements se posent donc au niveau de la FIAJ et des écoles de junomichi.

L’autonomie est aussi au cœur de la pratique du junomichi. Elle est propre à chacun, mais permet ensemble d’être capable de poursuivre l’étude de la voie souple et de bâtir un cadre pour sa pratique. Cela signifie que si la FIAJ est autonome, c’est aussi parce que les pratiquants le sont.

Cette autonomie s’exprime à travers l’organisation de son propre apprentissage mais également l’institutionnalisation de la pratique. Dans le deux cas, cette autonomie nécessite un cadre délibératif, c’est-à-dire d’échanges structurés de perspectives, qui permet un questionnement concernant le sens donné à la pratique du junomichi.

L’engagement des pratiquants dans cette autonomie s’exprime par la progression dans les niveaux de valeur. Les niveaux de valeur représentent une valeur technique dans la pratique mais aussi morale et d’implication dans la vie et le développement du junomichi.

En définitive, l’autonomie n’est pas une fin en soi. Elle accompagne dans la pratique. Elle permet de renforcer le principe de « prospérité mutuelle », où, à travers l’échange, le partage, chacun d’entre nous se forme et s’élève dans l’étude de la voie souple. 

 Jean-Marc D., août 2013